TerminaleSES(Recorded with https://screencast-o-matic.com) Lapopulation active française a, dans les deux derniĂšres dĂ©cennies du xxe siĂšcle, augmentĂ© de 7,3 %. Les cadres et professions intellectuelles supĂ©rieures ont vu leurs effectifs croĂźtre de 63 %. Et dans ce groupe, les effectifs des professions artistiques ont eux-mĂȘmes connu une croissance encore plus rapide, puisqu’ils ont doublĂ© (voir les tableaux1 Ă  3 en annexe). Peu de groupes Traductionsen contexte de "offre et de la demande de main d'Ɠuvre" en français-anglais avec Reverso Context : La prĂ©vision que l'amĂ©lioration et la modernisation des Services publics de l'emploi contribueront positivement Ă  assouplir le marchĂ© du travail par un meilleur Ă©quilibrage de l'offre et de la demande de main d'Ɠuvre et une meilleure utilisation de la main-d'Ɠuvre L offre et la demande sur le marchĂ© du travail sont dĂ©terminĂ©es par l'achat et la vente de la force de travail, qui est en mesure d'influer sur le processus et, bien sĂ»r, le coĂ»t de ses services. Il est sur les hypothĂšses sociales, nationales, dĂ©mographiques et lĂ©gislatives qui affectent l'offre et la demande sur le marchĂ© du travail. Surle marchĂ© du travail, l’offre de travail est une fonction croissante du salaire, tandis que la demande de travail est une fonction dĂ©croissante du salaire. La confrontation de l’offre et la demande de travail conduit Ă  dĂ©terminer deux grandeurs: le salaire et le niveau d’emploi. Ces deux grandeurs se situent au point de rencontre LOFFRE DE TRAVAIL Application du schĂ©ma d’analyse construit pour reprĂ©senter le comportement de consommation : explication de l’offre de travail. 1. Logique du raisonnement. Outils mis au point dans la description du comportement du consommateur et w93n. A La demande de travail La demande de travail Ă©mane des entreprises et dĂ©pend essentiellement de quatre facteurs la demande pour le produit ; l'efficacitĂ© du travail la productivitĂ© qui permet de rĂ©pondre Ă  la demande avec la mĂȘme quantitĂ© de facteurs ; la substituabilitĂ© entre le travail et le capital ; le coĂ»t du travail. L'Ă©tude de la demande de travail s'intĂ©resse Ă  l'impact d'une variation de ces quatre facteurs sur le volume de travail, c'est-Ă -dire sur l'offre d'emploi. L'offre de travail correspond Ă  la demande d'emploi qui Ă©mane des mĂ©nages appartenant Ă  la population active. L'Ă©quilibre sur le marchĂ© du travail dĂ©termine les quantitĂ©s de travail Ă©changĂ©es et le niveau de salaire auquel les offreurs et les demandeurs de travail accepteront l'Ă©change. L'accord entre l'offreur et le demandeur donne lieu Ă  un contrat de travail. La demande de travail d'un employeur est la quantitĂ© de travail qu'il souhaite acquĂ©rir sur le marchĂ© du travail pour rĂ©aliser sa production de biens ou services. Cette demande est le rĂ©sultat des choix de production du dirigeant et de sa perception de la demande future. Cette demande est appelĂ©e demande effective anticipĂ©e. Pour rĂ©aliser une quantitĂ© produite donnĂ©e, le dirigeant peut choisir de combiner les facteurs de travail et capital en proportion plus ou moins grandes. Si la combinaison productive comporte moins de travail et qu'elle est donc plus intensive en capital, alors grĂące aux machines, la productivitĂ© du travail sera plus grande. On dit alors que le facteur capital se substitue au facteur travail. Une main-d'Ɠuvre plus qualifiĂ©e mais moins nombreuse sera nĂ©cessaire pour rĂ©aliser les quantitĂ©s Ă  produire. La quantitĂ© de travail demandĂ©e sera donc moins importante La demande de travail dans un pays rĂ©sulte de l'anticipation des quantitĂ©s Ă  produire par l'ensemble des producteurs en tenant compte des coĂ»ts des facteurs de production et du niveau de la technologie employĂ©e. Un coĂ»t du travail Ă©levĂ© est rĂ©putĂ© dĂ©courager la demande de travail alors qu'un coĂ»t du travail faible aurait les effets inverses. La demande de travail est donc dĂ©croissante en fonction du coĂ»t du travail. B L'offre d'emploi et l'offre de travail L'offre d'emploi correspond Ă  la demande de travail exprimĂ©e par l'employeur. Quand un employeur souhaite qu'une fonction soit assurĂ©e dans l'organisation, il formule une offre d'emploi pour un ensemble de missions de tĂąches, d'objectifs Ă  atteindre et qui nĂ©cessite un certain niveau d'expĂ©rience ou de qualification. ATTENTION Les notions d'offres d'emploi et demande de travail sont liĂ©es mais ne doivent pas ĂȘtre confondues. L'offre de travail d'une personne correspond Ă  sa force de travail qu'il propose Ă  un employeur. L'offre de travail s'apprĂ©cie en quantitĂ© mesurĂ©e par le temps de travail et en qualitĂ© sur la base des qualifications attestĂ©es par les diplĂŽmes et l'expĂ©rience acquise. Le choix d'offrir ou non sa force de travail, et donc d'accepter ou de refuser une offre d'emploi aux conditions proposĂ©es par un employeur, est une dĂ©cision individuelle. La rĂ©munĂ©ration est librement nĂ©gociĂ©e. À retenir Quand l'offre de travail rencontre la demande de travail, c'est-Ă -dire que la demande d'emploi rencontre l'offre d'emploi ; un contrat de travail est formĂ©. L'offre de travail dans un pays est constituĂ©e de toutes les offres de travail individuelles proposĂ©es sur une pĂ©riode donnĂ©e. Toutes les personnes en Ăąge de travailler qui recherchent un emploi et celles qui ont un emploi constituent donc l'offre de travail. Par consĂ©quent, cette offre correspond Ă  la force de travail de la population active. En 2019, elle est de 29,2 millions de personnes, 26,8 millions ont un emploi et 2,5 millions sont au chĂŽmage. Contrairement Ă  l'analyse de l'offre de travail au niveau individuel, le volume de travail offert sur le marchĂ© du travail ne dĂ©pend pas de la seule volontĂ© de l'offreur. L'organisation sociale et la lĂ©gislation influencent directement l'offre de travail dans un pays et cela d'un point de vue qualitatif et quantitatif la qualitĂ© du travail rĂ©sulte de la qualitĂ© du systĂšme Ă©ducatif et de l'investissement de ceux qui apprennent ; la quantitĂ© de travail disponible dĂ©pend de la dĂ©mographie et de la lĂ©gislation. Si la population augmente, la population active s'accroĂźt mĂ©caniquement. Mot-clÉ La population active est l'ensemble des personnes lĂ©galement en Ăąge de travailler qui disposent d'un emploi ou qui sont Ă  la recherche d'un emploi. Si l'Ăąge lĂ©gal du travail est abaissĂ© et qu'on retarde l'Ăąge de dĂ©part Ă  la retraite, alors on augmente le taux d'activitĂ© de cette population. La population active et le taux d'activitĂ© influencent l'offre d'emploi. Taux d'activitĂ© en % = population active/population totale Champ France hors Mayotte, population des mĂ©nages, personnes de 15 Ă  64 ans. Source lnsee, enquĂȘte Emploi 2019. En 2019, le taux d'activitĂ© des hommes est supĂ©rieur Ă  celui des femmes mais au fil du temps, l'Ă©cart diminue puisque celui des hommes baisse lĂ©gĂšrement tandis que celui des femmes augmente par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Depuis 2009, le nombre d'actif de plus de 50 ans a augmentĂ© de 1,7 million de personnes d'oĂč une hausse de 10,5 points de leur taux d'activitĂ©. Les jeunes Ă©prouvent toujours des difficultĂ©s Ă  s'insĂ©rer sur le marchĂ© du travail. L'offre de travail est croissante en fonction de la rĂ©munĂ©ration car plus elle est Ă©levĂ©e, plus le dĂ©sir d'obtenir un emploi est fort. La demande d'emploi correspond aux offres de travail adressĂ©es aux employeurs par ceux qui recherchent un travail. Il ne faut donc pas confondre l'offre de travail et la demande de travail mĂȘme si ces deux notions sont liĂ©es. Lorsqu'une personne fait une demande d'emploi, elle adresse une lettre de motivation pour dire qu'elle souhaite offrir son travail Ă  un employeur en rĂ©ponse Ă  l'offre d'emploi qu'il a faite. L'Ă©quilibre sur le marchĂ© du travail est atteint quand l'offre et la demande de travail sont Ă©gales. Quand la demande de travail est infĂ©rieure Ă  l'offre de travail, il y a un Ă©quilibre de sous-emploi. La diffĂ©rence entre la demande et l'offre de travail correspond au nombre d'offre de travail insatisfaite donc au nombre de demandeur d'emploi au chĂŽmage. Quand la demande de travail est supĂ©rieure Ă  l'offre de travail alors toutes les offres de travail sont satisfaites, il n'y a pas de demandeur d'emploi donc de chĂŽmeur. C'est donc une situation de plein-emploi. Par contre, il y a des demandes de travail insatisfaites. Les demandeurs de travail devront alors pour compenser le manque de salariĂ© soit faire venir de la main-d'Ɠuvre immigrĂ©e soit substituer du facteur capital au facteur travail pour faire augmenter la productivitĂ© du travail soit rĂ©duire le niveau de production. Souvenons-nous. C’était hier, Ă  la rĂ©crĂ©. L’offre ? Deux Carambar. La demande ? Une agate », cette merveilleuse bille translucide et multicolore. Mais que ce soit le troc Ă  l’école primaire ou, plus tard, la revente le 25 dĂ©cembre d’un cadeau de NoĂ«l sur eBay, pour trouver preneur, il faut que la demande existe. Autrement dit, que l’objet de l’offre soit convoitĂ© par une autre personne, et qu’il y ait accord sur le prix. Ce n’est pas tout si la demande d’un bien est supĂ©rieure Ă  son offre, sa valeur d’échange – ou son prix dans la plupart des cas - augmente si les agates sont rares et fortement prisĂ©es, elles vont valoir 3 puis 4 Carambar. Elle diminue dans le cas contraire. Quand les producteurs vendent une quantitĂ© de biens correspondant grosso-modo Ă  la demande globale des consommateurs, il n’y a pas de tension sur le marchĂ© et offreurs » et demandeurs » arrivent vite Ă  se mettre d’accord sur un prix. Il s’agit d’un prix d’équilibre » qui maximise les avantages et minimise les inconvĂ©nients pour les deux parties. Quand la demande est supĂ©rieure Ă  l’offre, cela fait monter les prix. Mais cela ne dure qu’un temps. Les fabricants, pour rĂ©pondre aux demandes des vendeurs, vont augmenter leur production, faisant alors baisser le prix qui va progressivement revenir vers son niveau d’équilibre. Cependant, l’ajustement ne se fait pas instantanĂ©ment. Pendant ce temps, le dĂ©taillant va bĂ©nĂ©ficier de prix plus Ă©levĂ©s. L’inverse est Ă©videmment vrai si les prix sont trop Ă©levĂ©s, personne n’achĂšte, les vendeurs ne vendent rien, les stocks s’accumulent, et les fabricants ne reçoivent aucune commande. Pour vendre, le dĂ©taillant se trouve contraint de proposer des prix plus bas, qui vont relancer les achats. Il va reprendre ses commandes. Progressivement, le prix revient Ă  son niveau d’équilibre entre offre et demande. Il est rare que l’offre puisse immĂ©diatement faire face Ă  la demande. C’est pour cela que les prix ne sont jamais stables, qu’ils montent et qu’ils baissent. Par exemple quand, en juin, la production de cerises est compromise par une mauvaise mĂ©tĂ©o, l’offre ne peut pas suivre et le prix du kilo de cerises grimpe. La libertĂ© des prix joue un rĂŽle essentiel dans ces processus d’ajustement. EmpĂȘcher le mĂ©canisme de prix de jouer ne peut que freiner la nĂ©cessaire adaptation. INTRODUCTION1Depuis 1993, les allĂšgements de cotisations employeurs sur les bas salaires constituent un levier essentiel de la politique de l’emploi en France Gubian [1999]. L’objectif de telles mesures consiste Ă  concilier le maintien du pouvoir d’achat du salaire minimum avec celui de l’emploi des travailleurs les moins qualifiĂ©s, grĂące Ă  un contrĂŽle du coĂ»t du travail. Cette politique a vraisemblablement atteint des objectifs importants. Elle a permis de rĂ©duire le coĂ»t du travail d’environ 13 % au niveau du salaire minimum et semble avoir eu un impact significatif sur l’emploi. Les travaux empiriques rĂ©alisĂ©s dans ce domaine suggĂšrent, en effet, que la dĂ©connexion du pouvoir d’achat et du coĂ»t du travail a participĂ© Ă  l’arrĂȘt, depuis 1994, de la chute de la part des emplois non qualifiĂ©s dans l’emploi total voir, par exemple, CrĂ©pon et Desplatz [2001]; Kramarz et Philippon [2001]. 2NĂ©anmoins, l’amĂ©lioration de l’emploi des travailleurs les plus faiblement qualifiĂ©s ne s’est pas nĂ©cessairement accompagnĂ©e d’augmentations substantielles de leurs revenus au regard des sommes mobilisĂ©es, dans la mesure oĂč l’impact de l’allĂšgement de charges sur la demande de travail reste limitĂ©. On estime que l’allĂšgement du coĂ»t du travail peu qualifiĂ© a coĂ»tĂ© environ 40 milliards de francs en 1998, alors que le coĂ»t du RMI Ă©tait, Ă  la mĂȘme Ă©poque, de l’ordre de 20 milliards. N’est-il pas plus efficace d’accroĂźtre directement les versements aux travailleurs les moins favorisĂ©s pour amĂ©liorer leur situation, au lieu d’opĂ©rer des transferts massifs vers les entreprises ? Les problĂšmes d’incitation liĂ©s Ă  la revalorisation du RMI et des minima sociaux suggĂšrent que la rĂ©ponse Ă  une telle interrogation est loin d’ĂȘtre triviale. La revalorisation des minima sociaux est en effet susceptible de favoriser les trappes Ă  pauvretĂ©, en incitant les individus Ă  rester hors de l’emploi CSERC [1997], car le travail salariĂ© peut devenir insuffisamment attractif lorsque les minima sociaux sont trop gĂ©nĂ©reux. 3Pour Ă©viter de tels problĂšmes, il est possible de continuer Ă  donner des complĂ©ments de revenus aux travailleurs qui obtiennent des emplois avec des salaires relativement faibles. De telles mesures incitatives sont largement utilisĂ©es aux États-Unis avec l’Earning Income Tax Credit, EITC et au Royaume-Uni avec le Working Family Tax Credit, WFTC voir OCDE [1999], Cahuc [2002]. Elles ont pour but de diminuer le taux marginal d’imposition sur les revenus obtenus en acceptant des emplois faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s, lorsque cela entraĂźne la perte de prestations sociales. En France, la mise en place de l’intĂ©ressement en 1998, qui rĂ©duit temporairement le taux marginal de prĂ©lĂšvement pour les bĂ©nĂ©ficiaires du RMI reprenant un emploi, s’inscrit dans cette perspective. Tel est aussi le cas de l’allocation compensatrice de revenu ACR , proposĂ©e par Godino [1999], qui consiste Ă  rĂ©former le RMI en remplaçant l’intĂ©ressement temporaire par un mĂ©canisme permanent. Il en est de mĂȘme depuis la loi du 30 mai 2001 avec la prime pour l’emploi qui instaure en France un crĂ©dit d’impĂŽt pour les titulaires de gains salariaux compris entre 0,3 et 1,4 smic Ă  temps plein. Ces mesures ont pour but de favoriser l’insertion sur le marchĂ© du travail et de diminuer les inĂ©galitĂ©s de revenu Laurent et L’Horty [2000]. Elles ont eu quelques succĂšs sur les marchĂ©s du travail nord-amĂ©ricain et du Royaume-Uni, caractĂ©risĂ©s par des niveaux faibles voire mĂȘme l’absence de salaire minimum DollĂ© [1999]. De telles mesures sont-elles transposables sur le marchĂ© du travail français, oĂč le salaire minimum, plus Ă©levĂ©, couvre une proportion beaucoup plus importante de travailleurs ? Sont-elles plus adaptĂ©es qu’un allĂšgement des cotisations patronales ? Faut-il utiliser ces deux types de mesure simultanĂ©ment ? Ces questions ont Ă©tĂ© examinĂ©es par Laroque et SalaniĂ© [2000] et [2001] dans un modĂšle statique. Dans ce contexte, un individu choisit de travailler si le salaire auquel il peut prĂ©tendre est supĂ©rieur Ă  son salaire de rĂ©serve, et les entreprises dĂ©cident de l’embaucher si sa productivitĂ© est supĂ©rieure au coĂ»t de son travail. Le non-emploi peut donc ĂȘtre la consĂ©quence soit d’une productivitĂ© insuffisante par rapport au coĂ»t du travail situation qualifiĂ©e de chĂŽmage classique, soit d’un salaire de rĂ©serve supĂ©rieur Ă  la productivitĂ© situation qualifiĂ©e de non-emploi volontaire. A priori, le chĂŽmage frictionnel est absent d’un tel cadre. Il est nĂ©anmoins ajoutĂ©, en tant que catĂ©gorie rĂ©siduelle, dans laquelle entrent tous les individus qui sont hors de l’emploi, mais qui ne sont ni dans le chĂŽmage classique ni dans le non-emploi volontaire. Les estimations d’un tel modĂšle statique, rĂ©alisĂ©es par Laroque et SalaniĂ© [2000] et [2001] pour l’économie française, aboutissent Ă  la conclusion selon laquelle les rĂ©ductions des cotisations patronales sur les bas salaires ont des effets sur l’emploi beaucoup plus importants que des mesures de crĂ©dit d’impĂŽt. 4L’objet de cet article est de contribuer Ă  enrichir ce type d’approche en prenant explicitement en considĂ©ration la dimension dynamique des comportements sur le marchĂ© du travail et l’existence de chĂŽmage frictionnel. Pour cela, nous avons recours Ă  un modĂšle d’appariement cf. Pissarides [2000] qui reprĂ©sente les crĂ©ations, les destructions d’emplois, et l’existence de coĂ»ts de transaction Ă  l’origine de chĂŽmage frictionnel. Plus prĂ©cisĂ©ment, nous considĂ©rons le segment du marchĂ© du travail oĂč les travailleurs sont rĂ©munĂ©rĂ©s au salaire minimum, qui est supposĂ© exogĂšne. En outre, l’effort de recherche des chĂŽmeurs et les dĂ©cisions de participation au marchĂ© du travail sont traitĂ©s comme des variables endogĂšnes, rĂ©agissant aux modifications de l’environnement Ă©conomique. Nous examinons alors les effets de deux types de mesures. 5D’un cĂŽtĂ©, nous considĂ©rons des mesures d’incitation de l’offre que nous qualifions d’ allĂšgements de taxes ». Ce vocable recouvre, dans notre esprit, l’ensemble des dispositifs fiscaux ou d’allĂšgements de la part salariĂ©e des cotisations sociales qui contribuent Ă  accroĂźtre le pouvoir d’achat des travailleurs les moins qualifiĂ©s pour un niveau donnĂ© de leur salaire brut. La prime pour l’emploi, la proposition d’allocation compensatrice de revenu, l’EITC amĂ©ricain ou le WFTC britannique sont des exemples de telles politiques. Dans notre cadre d’analyse, ce type de mesure influence l’effort de recherche d’emploi des chĂŽmeurs, les dĂ©cisions de participation au marchĂ© du travail et, en retour, les comportements de demande de travail des entreprises dont les coĂ»ts de recrutement sont affectĂ©s par les comportements des chĂŽmeurs. 6D’un autre cĂŽtĂ©, les mesures d’ incitation de la demande » passent par des allĂšgements des charges patronales sur les bas salaires et conduisent Ă  une baisse du coĂ»t du travail peu qualifiĂ© qui favorise la demande de travail. Les entreprises accroissent leurs efforts de recrutement, ce qui intensifie le processus d’appariement, augmente le taux de sortie du chĂŽmage, diminue Ă  terme le niveau du chĂŽmage et accroĂźt les taux de participation et d’emploi. 7La prise en compte du phĂ©nomĂšne de recherche d’emploi montre que le chĂŽmage frictionnel peut ĂȘtre significativement influencĂ© par les politiques fiscales. À ce titre, il apparaĂźt que l’allĂšgement de taxes payĂ©es par les employĂ©s possĂšde d’indĂ©niables vertus. Ce type de mesure semble beaucoup plus favorable, en termes de bien-ĂȘtre, pour les chĂŽmeurs, qu’un allĂšgement des charges patronales. Ces derniĂšres sont nĂ©anmoins vraisemblablement beaucoup plus adaptĂ©es pour rĂ©duire le taux de chĂŽmage, mais pas nĂ©cessairement pour augmenter le taux d’emploi. De ce point de vue, leur usage massif en France dans la dĂ©cennie 1990 se comprend trĂšs bien, dans la mesure oĂč le taux de chĂŽmage constituait l’objectif majeur de la politique Ă©conomique. Cet objectif est cependant beaucoup trop Ă©troit, et une meilleure prise en compte du taux d’emploi et de mesures du bien-ĂȘtre des individus les plus dĂ©favorisĂ©s pourrait mettre en cause cette tendance lourde des politiques de l’emploi depuis une dĂ©cennie. Le recours au modĂšle d’appariement est essentiel Ă  l’obtention de nos rĂ©sultats. Ce paradigme nous semble complĂ©ter utilement les modĂ©lisations qui ont principalement Ă©tĂ© utilisĂ©es jusqu’ici pour Ă©valuer ces politiques. D’un cĂŽtĂ©, les modĂšles d’équilibre gĂ©nĂ©ral conçoivent traditionnellement l’offre de travail comme le rĂ©sultat d’un arbitrage entre travail et loisir par des agents ayant un emploi. Or, une telle conception nĂ©glige les personnes qui sont involontairement privĂ©es d’emploi ainsi que les effets de leurs comportements sur la plus ou moins grande difficultĂ© avec laquelle les entreprises peuvent recruter de nouveaux travailleurs. D’un autre cĂŽtĂ©, l’approche en termes de recherche d’emploi ignore le comportement de demande de travail des firmes et ne permet donc pas d’apprĂ©hender de façon satisfaisante les incitations de la demande. À ce titre, le modĂšle d’appariement avec dĂ©cision de participation et effort de recherche endogĂšnes utilisĂ© dans cet article constitue un cadre synthĂ©tique particuliĂšrement adaptĂ© pour Ă©tudier les consĂ©quences des politiques fiscales portant sur les revenus des travailleurs Ă  bas salaires. 8L’article est organisĂ© de la maniĂšre suivante. Nous commençons par prĂ©senter un modĂšle microĂ©conomique de recherche d’emploi section 2 afin d’apprĂ©hender les consĂ©quences des politiques fiscales sur l’intensitĂ© de la recherche d’emploi et sur les dĂ©cisions de participation au marchĂ© du travail. Ce modĂšle est complĂ©tĂ© en y intĂ©grant la demande de travail des entreprises et le processus d’appariement entre les offres et les demandes d’emploi section 3. LES ENSEIGNEMENTS DES MODÈLES MICROÉCONOMIQUES DE RECHERCHE D’EMPLOI ET DE PARTICIPATION9Nous commençons par analyser l’impact des allĂšgements fiscaux dans un modĂšle de recherche d’emploi, oĂč le taux d’arrivĂ©e des offres dĂ©pend de l’intensitĂ© d’effort de recherche. La figure 1 reprĂ©sente la structure du modĂšle utilisĂ© dans cette section le modĂšle est prĂ©sentĂ© plus prĂ©cisĂ©ment en annexe. Les individus peuvent ĂȘtre inactifs, chĂŽmeurs ou employĂ©s. Ils ont de l’aversion pour le risque et effectuent des arbitrages en fonction des Ă©vĂ©nements prĂ©sents et futurs auxquels ils sont confrontĂ©s. En outre, nous supposons que le salaire brut perçu par les travailleurs est donnĂ©, indĂ©pendamment des charges sociales. Cette hypothĂšse rend bien compte de la situation des travailleurs qui peuvent obtenir un emploi rĂ©munĂ©rĂ© Ă  un niveau proche du salaire minimum. Nous considĂ©rons en effet que seuls des emplois Ă  mi-temps rĂ©munĂ©rĂ©s au salaire minimum peuvent ĂȘtre offerts dans notre Ă©conomie. Nous nĂ©gligeons ainsi les possibilitĂ©s de mobilitĂ© sociale ascendante. Une telle hypothĂšse simplificatrice peut se justifier par le fait que nous considĂ©rons le segment de la population le plus dĂ©favorisĂ© pour lequel de telles perspectives sont effectivement rĂ©alistes. Par ailleurs, Ă©tendre notre modĂšle en autorisant la possibilitĂ© de promotions alourdirait le modĂšle sans changer substantiellement les rĂ©sultats Parmentier [2000]. Figure 1. Les flux du modĂšle de recherche d’emploi Les flux du modĂšle de recherche d’emploi 10Nous ne prenons pas en compte la possibilitĂ© pour les agents d’emprunter sur les marchĂ©s financiers ou de s’auto-assurer contre le risque de chĂŽmage en se constituant une Ă©pargne de prĂ©caution. Encore une fois, de telles hypothĂšses peuvent ĂȘtre justifiĂ©es par le fait que nous nous intĂ©ressons principalement Ă  un segment de la population particuliĂšrement dĂ©muni. La faiblesse du patrimoine de ces personnes, associĂ©e aux fortes contraintes de liquiditĂ© existant sur les marchĂ©s financiers, peut justifier ces hypothĂšses simplificatrices. 11Un inactif bĂ©nĂ©ficie d’un revenu hors marchĂ©, et l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de ce revenu dĂ©termine le taux de participation au marchĂ© du travail les individus restent inactifs s’ils ont un niveau de bien-ĂȘtre plus Ă©levĂ© hors du marchĂ© du travail. La distribution des revenus hors marchĂ© est Ă©talonnĂ©e de maniĂšre Ă  obtenir un taux de participation de 60 % et une Ă©lasticitĂ© du taux d’activitĂ© par rapport au revenu salarial instantanĂ© pouvant varier entre 0 et 1 selon les variantes considĂ©rĂ©es Laroque et SalaniĂ© [2000]. 12Un chĂŽmeur choisit son intensitĂ© de recherche d’emploi, ce qui lui permet d’obtenir un flux d’offres d’emplois, croissant avec l’intensitĂ© de la recherche. Toutefois, cette recherche entraĂźne des coĂ»ts qui sont de nature monĂ©taire frais de dĂ©placement, d’habillement, de formation ou indirects fatigue, perte de loisir, etc.. Les fonctions de coĂ»t de recherche et d’arrivĂ©e des offres d’emplois ont Ă©tĂ© choisies de maniĂšre Ă  reproduire une valeur vraisemblable de l’élasticitĂ© de la durĂ©e du chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement. La littĂ©rature empirique sur la question est trĂšs vaste Layard Nickell Jackman [1991] et Holmlund [1998]. Elle souligne la grande incertitude qui rĂšgne sur le sujet, puisque les Ă©valuations les plus crĂ©dibles de l’élasticitĂ© de la durĂ©e du chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement sont gĂ©nĂ©ralement comprises entre 0,2 et 1. Nous avons choisi de retenir une valeur de 1, prenant ainsi le parti de surestimer le rĂŽle du comportement des chĂŽmeurs dans la dĂ©termination du chĂŽmage. D’autre part, nous supposons qu’un employĂ© perçoit un salaire et peut perdre son emploi avec une probabilitĂ© exogĂšne; Ă©gale Ă  20 % par an. Cette probabilitĂ© peut paraĂźtre excessive par rapport au taux annuel de pertes brut d’emplois en France, qui est Ă©valuĂ© par l’OCDE autour de 0,14 OCDE [1994]. Toutefois, une partie non nĂ©gligeable des emplois proposĂ©s aux travailleurs pauvres » sont des contrats Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e ou des contrats prĂ©caires. Le recours Ă  un taux de destruction des emplois surĂ©valuĂ© constitue donc un moyen de rendre compte de cet Ă©tat de fait. 13Dans ce cadre, un allĂšgement de taxes a pour effet de rendre les emplois plus attractifs, et d’accroĂźtre l’effort de recherche des chĂŽmeurs. Le taux de sortie du chĂŽmage augmente. Le taux d’activitĂ© a aussi tendance Ă  s’accroĂźtre, car la recherche d’emploi devenant plus rentable, la situation des chĂŽmeurs s’amĂ©liore par rapport Ă  celle des inactifs. La figure 2 prĂ©sente les rĂ©sultats quantitatifs en partant d’une situation de rĂ©fĂ©rence, sans allĂšgement de taxes, oĂč le taux de chĂŽmage est Ă©gal Ă  20 %. Nous considĂ©rons des emplois Ă  temps partiel, rĂ©munĂ©rĂ©s au salaire minimum taux horaire 40,62 F, 20 heures hebdomadaires, 47 semaines par an, soit une rĂ©munĂ©ration annuelle de 38 182 F et Ă©valuons l’impact d’une mesure visant Ă  verser une portion du revenu minimum d’insertion RMI, Ă©gal Ă  2 552 F par mois sur douze mois, soit un revenu qui varie entre 0 et 30 384 F par an aux employĂ©s. L’élasticitĂ© du taux de participation par rapport au revenu courant est posĂ©e Ă©gale Ă  0,4 pour cette calibration. Les rĂ©sultats montrent que la diminution du taux marginal d’imposition des revenus du travail lors de la reprise d’emploi se traduit par une diminution modĂ©rĂ©e du taux de chĂŽmage, de l’ordre de 3 points, lorsque tout le RMI est perçu par les employĂ©s. L’augmentation du taux de participation tend Ă  accentuer l’impact bĂ©nĂ©fique de ce type de mesure sur l’emploi, puisqu’un plus grand nombre d’individus participent au marchĂ© du travail. Figure 2. Impact des allĂšgements de taxes dans le modĂšle microĂ©conomique de recherche d’emploi Impact des allĂšgements de taxes dans le modĂšle microĂ©conomique de recherche d’emploi 14Ces rĂ©sultats montrent que la diminution du taux marginal d’imposition associĂ© Ă  la reprise d’emploi peut avoir des effets bĂ©nĂ©fiques en termes de chĂŽmage, de participation et de bien-ĂȘtre pour les chĂŽmeurs, mĂȘme en prĂ©sence d’un salaire minimum. À ce titre, notre approche montre que le chĂŽmage frictionnel peut ĂȘtre significativement influencĂ© par des mesures d’incitation au travail pour des valeurs vraisemblables des Ă©lasticitĂ©s de la durĂ©e du chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement et de l’offre de travail par rapport au salaire. 15NĂ©anmoins, les modĂšles microĂ©conomiques de recherche d’emploi n’apportent qu’un Ă©clairage trĂšs partiel sur l’impact de telles mesures. En particulier, les interactions avec les dĂ©cisions de demande de travail sont reprĂ©sentĂ©es trĂšs sommairement, uniquement par le taux d’arrivĂ©e des offres d’emplois, supposĂ© varier avec l’intensitĂ© de recherche des chĂŽmeurs. De ce point de vue, les dĂ©terminants de la demande de travail sont absents de l’analyse. Un examen plus approfondi des interactions entre l’offre et la demande va nous permettre d’enrichir les prĂ©dictions du modĂšle de base de prospection d’emploi, mais aussi de comparer les consĂ©quences de rĂ©duction des charges sociales et fiscales pesant sur les employĂ©s et sur les employeurs. LES ENSEIGNEMENTS DES MODÈLES MACROÉCONOMIQUES D’APPARIEMENT16Nous Ă©valuons Ă  prĂ©sent les consĂ©quences des mesures envisagĂ©es dans le cadre d’un modĂšle d’appariement, inspirĂ© de Pissarides [2000], qui intĂšgre le modĂšle microĂ©conomique de prospection d’emploi dans un cadre macroĂ©conomique. Nous commençons par Ă©tudier, dans ce contexte, l’impact d’un allĂšgement de taxes avant de le comparer avec celui d’une rĂ©duction des cotisations patronales. Un rĂ©examen de l’impact des rĂ©ductions des cotisations sociales payĂ©es par les employĂ©s17La structure du modĂšle d’appariement est prĂ©sentĂ©e sur la figure 3. Les embauches sont dĂ©terminĂ©es par un processus d’appariement entre les offres d’emplois, Ă©manant des entreprises, et les demandes, Ă©mises par les chĂŽmeurs. Selon ce processus, le nombre d’embauches de chaque pĂ©riode croĂźt avec le nombre de demandes et d’offres d’emplois. En outre, un accroissement de l’intensitĂ© de recherche d’emploi des chĂŽmeurs amĂ©liore l’efficacitĂ© du processus d’appariement. Sur ce point, il est important de prendre en considĂ©ration les interactions entre les efforts de recherche individuels au niveau macroĂ©conomique. En effet, le modĂšle microĂ©conomique de recherche d’emploi indique que l’intensification de la recherche d’un individu donnĂ© lui permet d’obtenir plus d’offres d’emplois. Ce phĂ©nomĂšne peut s’opĂ©rer au dĂ©triment des autres chĂŽmeurs avec lesquels cet individu est en compĂ©tition. Par consĂ©quent, il est important de distinguer l’impact individuel de l’effort de recherche sur le processus d’appariement, de l’impact moyen collectif, qui peut ĂȘtre plus faible, du fait des phĂ©nomĂšnes de concurrence entre chĂŽmeurs. Pour prendre en compte cette diffĂ©rence, le modĂšle a Ă©tĂ© calibrĂ© en utilisant une valeur vraisemblable de la dĂ©rivĂ©e du taux de chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement. Les Ă©valuations macroĂ©conomĂ©triques de cette dĂ©rivĂ©e laissent une fois de plus la place Ă  une certaine incertitude. Elles concluent en gĂ©nĂ©ral qu’une hausse de 1 point du ratio de remplacement augmente de 0,1 Ă  0,15 point le taux de chĂŽmage voir Scarpetta [1996] ou Holmlund [1998]. Nous avons Ă  nouveau pris le parti de surestimer, dans la calibration de rĂ©fĂ©rence, le rĂŽle jouĂ© par le comportement des chĂŽmeurs en adoptant une valeur Ă©levĂ©e de cette dĂ©rivĂ©e, Ă  savoir 0,15. 18Le nombre d’offres d’emplois est une variable endogĂšne, dĂ©terminĂ©e par une condition de libre entrĂ©e sur le marchĂ© du travail. En d’autres termes, les entreprises crĂ©ent des emplois vacants jusqu’au point oĂč la valeur marginale actualisĂ©e d’un emploi vacant devient nulle. Comme l’indique la figure 3, un emploi vacant peut ĂȘtre pourvu lorsqu’une embauche a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Un emploi pourvu a un taux de destruction exogĂšne, identique Ă  celui introduit dans le modĂšle Ă©lĂ©mentaire de prospection d’emploi. 19Dans ce contexte, le fonctionnement du modĂšle est assez simple. La condition de libre entrĂ©e dĂ©termine une demande de travail, dĂ©croissante avec le coĂ»t du travail. La demande de travail diminue donc avec le taux de cotisations patronales, mais elle ne dĂ©pend pas du taux de cotisation des employĂ©s, Ă  salaire brut perçu par ces derniers inchangĂ©. La diminution des taxes payĂ©es par les salariĂ©s accroĂźt l’intensitĂ© de l’effort de recherche de chaque chĂŽmeur et attire des individus sur le marchĂ© du travail. Les allĂšgements de taxes sont donc favorables Ă  l’emploi la participation est plus importante, les chĂŽmeurs cherchent plus intensĂ©ment un emploi, ce qui tend Ă  diminuer la durĂ©e moyenne de vacance des emplois et, par consĂ©quent, le coĂ»t du travail. Figure 3. La structure du modĂšle d’appariement La structure du modĂšle d’appariement 20Le modĂšle est Ă©talonnĂ© afin de reproduire les faits stylisĂ©s du segment du marchĂ© du travail que nous considĂ©rons ici les dĂ©tails sont donnĂ©s en annexe. La figure 4 prĂ©sente les rĂ©sultats obtenus pour le mĂȘme type de variante que celui Ă©tudiĂ© dans la section prĂ©cĂ©dente. On peut constater que les allĂšgements de taxes ont un impact plus faible sur la durĂ©e du chĂŽmage et le taux de chĂŽmage au niveau macroĂ©conomique qu’au niveau microĂ©conomique. Cela provient du fait que la recherche d’emploi est moins efficace au niveau agrĂ©gĂ© qu’au niveau individuel car une augmentation individuelle de l’effort de recherche ne permet pas seulement d’intensifier le processus d’appariement au niveau macroĂ©conomique, mais permet Ă©galement Ă  chaque chĂŽmeur de mieux se distinguer des autres chercheurs d’emplois. L’étalonnage du modĂšle indique en effet, sur la base des estimations micro et macroĂ©conomiques de l’impact du ratio de remplacement sur la durĂ©e du chĂŽmage, que ce phĂ©nomĂšne de dĂ©perdition de l’effort de recherche joue un rĂŽle qui semble toutefois modĂ©rĂ©. Figure 4. Impact des allĂšgements de taxes dans le modĂšle d’appariement avec effort de recherche d’emploi Impact des allĂšgements de taxes dans le modĂšle d’appariement avec effort de recherche d’emploi 21En dĂ©finitive, inciter l’offre de travail possĂšde des vertus favorables Ă  l’emploi, mĂȘme en prĂ©sence d’un salaire minimum. Elle contribue Ă  inciter les chĂŽmeurs Ă  accroĂźtre leur intensitĂ© de recherche d’emploi et augmente la participation au marchĂ© du travail. AllĂšgement de taxes ou allĂšgements de charges patronales sur les bas salaires ? 22Le modĂšle d’appariement avec effort de recherche endogĂšne s’avĂšre particuliĂšrement utile pour comparer les consĂ©quences d’abaissement des cotisations portant sur les employeurs et les employĂ©s. Le bloc demande de travail, rĂ©sultant de la libre entrĂ©e sur le marchĂ©, est Ă©talonnĂ© de maniĂšre Ă  obtenir une Ă©lasticitĂ© rĂ©aliste de la demande de travail par rapport Ă  son coĂ»t. Les estimations habituelles de cette Ă©lasticitĂ© sur donnĂ©es microĂ©conomĂ©triques oscillent entre – 0,3 et – 0,8 Hamermesh [1993]. Nous avons alors pris le parti de prendre une Ă©valuation de cette Ă©lasticitĂ© de ? 0,8, correspondant Ă  une valeur qui peut sembler a priori plutĂŽt Ă©levĂ©e. Toutefois, trois arguments viennent conforter ce choix. Tout d’abord, nous nous intĂ©ressons principalement aux effets de long terme des politiques en comparant des Ă©tats stationnaires. De ce point de vue, les Ă©lasticitĂ©s de long terme de la demande de travail sont probablement plus Ă©levĂ©es que les Ă©lasticitĂ©s qui sont gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©es dans les travaux appliquĂ©s. DeuxiĂšmement, le segment de la population qui nous intĂ©resse est particuliĂšrement peu qualifiĂ©. Or, les Ă©tudes empiriques montrent que la demande de travail peu qualifiĂ©e serait plus Ă©lastique que la demande de travail qualifiĂ© car les emplois d’exĂ©cutants seraient plus substituables au capital physique que les emplois d’encadrement Dormont et Pauchet [1997]. Enfin, les problĂšmes de mesure sur le coĂ»t du travail ont vraisemblablement biaisĂ© Ă  la baisse les estimations de l’élasticitĂ© coĂ»t de la demande de travail ainsi que le souligne Hamermesh [1993]. 23Les rĂ©sultats, prĂ©sentĂ©s dans la figure 5, montrent que les deux mesures ont des effets de mĂȘme signe, mais d’ampleurs diffĂ©rentes sur le chĂŽmage, le bien-ĂȘtre des chĂŽmeurs et l’emploi. On peut constater que les abaissements des charges patronales sont beaucoup plus efficaces pour rĂ©duire le taux de chĂŽmage et la durĂ©e du chĂŽmage que les rĂ©ductions des cotisations pesant sur les employĂ©s. En revanche, il apparaĂźt que les allĂšgements de taxes permettent d’accroĂźtre beaucoup plus considĂ©rablement le bien-ĂȘtre des chĂŽmeurs mesurĂ© par leur Ă©quivalent certain, qui bĂ©nĂ©ficient directement des abaissements de charges lorsqu’ils sont embauchĂ©s. En dĂ©finitive, les deux types de mesure ont des effets d’ordre de grandeur comparable sur le taux d’emploi le taux de chĂŽmage diminue davantage avec les rĂ©ductions de charges patronales, mais le taux de participation s’accroĂźt davantage avec les allĂšgements de taxes. Avec les formes fonctionnelles choisies pour Ă©talonner le modĂšle, il apparaĂźt que l’emploi augmente davantage avec la rĂ©duction des cotisations employeurs pour des faibles niveaux d’abaissement de charge, mais que cet avantage relatif disparaĂźt pour des abaissements de charge suffisamment importants. 24La comparaison effectuĂ©e dans la figure 5 apporte des enseignements qualitatifs clairs les rĂ©ductions des cotisations employeurs sont plus efficaces pour rĂ©duire le taux de chĂŽmage et sa durĂ©e, mais moins efficaces pour accroĂźtre le bien-ĂȘtre des chĂŽmeurs. Toutefois, la comparaison de l’impact sur l’emploi de ces deux types de mesure reste une question ouverte. 25Comme dans tout exercice de calibration, les rĂ©sultats peuvent s’avĂ©rer trĂšs fragiles, car trĂšs sensibles aux valeurs sĂ©lectionnĂ©es des paramĂštres. De ce point de vue, il existe une incertitude relativement importante sur l’élasticitĂ© de la demande de travail par rapport au coĂ»t du travail, et surtout du taux de participation par rapport au salaire, qui sont respectivement Ă©gales Ă  – 0,8 et 0,4 dans le cadre de rĂ©fĂ©rence prĂ©sentĂ© dans la figure 5. Il est donc important de vĂ©rifier que les rĂ©sultats qualitatifs obtenus dans ce cadre sont toujours valables pour des valeurs diffĂ©rentes de ces deux Ă©lasticitĂ©s. La figure 6 prĂ©sente des rĂ©sultats obtenus en supposant une faible Ă©lasticitĂ© de la demande de travail – 0,3 et une forte Ă©lasticitĂ© de la participation Ă©gale Ă  1. La figure 7 prĂ©sente les rĂ©sultats dĂ©rivĂ©s dans une situation opposĂ©e, avec une forte Ă©lasticitĂ© de la demande de travail – 1 et une faible Ă©lasticitĂ© du taux de participation 0,1. Ces deux derniĂšres figures suggĂšrent que les enseignements qualitatifs que nous tirons de nos comparaisons s’appliquent pour un large ensemble de valeurs vraisemblables des paramĂštres du modĂšle. En particulier, le fait que nos calibrations surestimeraient plutĂŽt le rĂŽle de la recherche d’emploi dans les dĂ©terminants du chĂŽmage nous conduit Ă  penser que la plus grande efficacitĂ© de la rĂ©duction des cotisations sociales patronales sur les bas salaires en termes de baisse du taux de chĂŽmage constitue un rĂ©sultat robuste. De mĂȘme, le fait que pour des valeurs trĂšs diffĂ©rentes des Ă©lasticitĂ©s des taux de participation et de la demande de travail, on trouve toujours que les allĂšgements de taxes sont plus efficaces, en termes de bien-ĂȘtre des chĂŽmeurs, et en termes de hausse des taux de participation, nous conduit Ă©galement Ă  considĂ©rer ces rĂ©sultats comme robustes. Seule la comparaison des effets sur l’emploi resterait incertaine. Figure 5. Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ©s et de taxes traits pleins dans le modĂšle d’appariement avec effort de recherche d’emploi Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ©s et de taxes traits pleins dans le modĂšle d’appariement avec effort de recherche d’emploi 26L’exercice menĂ© ici suggĂšre qu’il est prĂ©fĂ©rable de faire systĂ©matiquement appel Ă  l’abaissement des cotisations patronales lorsque l’élasticitĂ© de la demande de travail est faible, et l’élasticitĂ© de la participation Ă©levĂ©e. Une telle mesure, toujours plus favorable aux chĂŽmeurs, permet, dans ce cas, d’accroĂźtre l’emploi de maniĂšre plus consĂ©quente que des baisses de charges patronales. En revanche, dans les autres situations, oĂč les Ă©lasticitĂ©s ne prennent pas ces valeurs extrĂȘmes, il est beaucoup plus difficile de comparer les consĂ©quences des deux types de mesure en termes d’emploi. Figure 6. Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ©s et de taxes traits pleins dans le modĂšle d’appariement avec effort de recherche d’emploi Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ©s et de taxes traits pleins dans le modĂšle d’appariement avec effort de recherche d’emploi 27Pour illustrer plus clairement ce point, nous avons simulĂ© les effets d’un mĂȘme montant d’allĂšgement de charges selon que cet allĂšgement bĂ©nĂ©ficie, pour un salaire brut donnĂ©, aux travailleurs ou Ă  leurs employeurs. Les figures 8 Ă  10 prĂ©sentent l’impact d’un allĂšgement des charges pesant sur les salaires, d’un montant Ă©quivalent Ă  un cinquiĂšme du RMI, en reportant en abscisse la part, exprimĂ©e en pourcentage, de l’allĂšgement dont bĂ©nĂ©ficient les salariĂ©s. Au point d’origine, ce sont les employeurs qui bĂ©nĂ©ficient entiĂšrement de l’allĂšgement, alors qu’au point terminal ce sont les salariĂ©s. Il apparaĂźt qu’il est prĂ©fĂ©rable d’utiliser conjointement les deux instruments, pour optimiser l’emploi et le coĂ»t budgĂ©taire ex post tenant compte des Ă©conomies rĂ©alisĂ©es en versement de RMI dans le cadre de rĂ©fĂ©rence oĂč les Ă©lasticitĂ©s prennent des valeurs intermĂ©diaires voir fig. 8. NĂ©anmoins, les deux autres cas envisagĂ©s aboutissent Ă  des rĂ©sultats opposĂ©s. L’allĂšgement des cotisations et taxes payĂ©s par les employĂ©s est prĂ©fĂ©rable de tout point de vue sur la figure 9 lorsque l’élasticitĂ© de la demande de travail est faible et l’élasticitĂ© du taux de participation est importante. En revanche, les allĂšgements fiscaux s’avĂšrent prĂ©fĂ©rables pour les chĂŽmeurs, mais moins efficaces pour l’emploi, sur la figure 10, lorsque l’élasticitĂ© de la demande de travail est importante et l’élasticitĂ© du taux de participation est Ă©levĂ©e. Figure 7. Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ© et de taxes traits pleins dans le modĂšle d’appariement avec effort de recherche d’emploi Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ© et de taxes traits pleins dans le modĂšle d’appariement avec effort de recherche d’emploi CONCLUSION28Notre contribution montre que l’enrichissement des modĂšles statiques d’offre et de demande de travail par la prise en considĂ©ration de la recherche d’emploi enrichit l’analyse des consĂ©quences des taxes sur les performances du marchĂ© du travail. En particulier, la prise en compte des rĂ©actions de la recherche d’emploi et des phĂ©nomĂšnes d’appariement suggĂšre que l’allĂšgement de taxes payĂ©es par les employĂ©s possĂšde d’indĂ©niables vertus. Ce type de mesure semble beaucoup plus favorable, en termes de bien-ĂȘtre, pour les chĂŽmeurs, qu’un allĂšgement des charges patronales. Ces derniĂšres sont nĂ©anmoins vraisemblablement beaucoup plus adaptĂ©es pour rĂ©duire le taux de chĂŽmage, mais pas nĂ©cessairement pour augmenter le taux d’emploi. À ce titre, leur usage massif en France dans la dĂ©cennie 1990 se comprend trĂšs bien, dans la mesure oĂč la rĂ©duction du taux de chĂŽmage constituait l’objectif majeur de la politique Ă©conomique. Cet objectif est cependant beaucoup trop Ă©troit, et une meilleure prise en compte du taux d’emploi, et de mesures du bien-ĂȘtre des individus les plus dĂ©favorisĂ©s pourrait mettre en cause cette tendance lourde des politiques de l’emploi depuis une dĂ©cennie. Figure 8. Impact de la part de l’allĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă  20 % du RMI Impact de la part de l’allĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă  20 % du RMI 29Il nous semble toutefois indispensable de souligner le caractĂšre prĂ©liminaire de cette Ă©tude. Parmi les nombreuses simplifications adoptĂ©es pour les Ă©valuations, plusieurs critiques nous semblent plus particuliĂšrement devoir ĂȘtre soulignĂ©es. La premiĂšre concerne la durĂ©e du travail que nous avons supposĂ©e exogĂšne. Or, de nombreux observateurs craignent que la mise en Ɠuvre de mesures telles que la prime pour l’emploi ou l’ACR favorise le dĂ©veloppement d’emplois Ă  temps partiel en les rendant plus acceptables pour les salariĂ©s Jalmain [1999]. Des allĂšgements de taxes qui seraient trop ciblĂ©s sur les emplois faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s pourrait alors contribuer Ă  renforcer la prĂ©caritĂ© des emplois occupĂ©s par les travailleurs pauvres ». Il nous semble donc indispensable de reprendre nos Ă©valuations dans un cadre qui intĂ©grerait cette dimension en prenant en compte l’existence simultanĂ©e d’emplois Ă  temps plein et d’emplois Ă  temps partiel. 30La deuxiĂšme faiblesse concerne l’absence d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des emplois, ce qui est critiquable Ă  deux titres. D’une part, les travailleurs pauvres » se voient trĂšs souvent offrir des emplois prĂ©caires. Or, ces emplois leur permettent parfois d’acquĂ©rir les compĂ©tences nĂ©cessaires pour obtenir un emploi mieux rĂ©munĂ©rĂ© et mieux protĂ©gĂ©. Il faut alors Ă©valuer les consĂ©quences des politiques envisagĂ©es sur ces transitions pour obtenir des Ă©valuations plus fiables. D’autre part, les mesures considĂ©rĂ©es ont probablement des consĂ©quences sur les autres travailleurs. La nĂ©cessitĂ© de financer ces rĂ©formes ou la possibilitĂ© pour un chĂŽmeur qualifiĂ© de bĂ©nĂ©ficier d’une incitation Ă  l’emploi devrait alors permettre d’enrichir notre analyse. Figure 9. Impact de la part de l’allĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă  20 % du RMI Impact de la part de l’allĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă  20 % du RMI 31Enfin, les aspects de dynamiques transitoires n’ont pas Ă©tĂ© explorĂ©s. Les effets que nous avons Ă©noncĂ©s ne consistent qu’en des comparaisons d’état stationnaires. Or, des dĂ©lais assez longs sont sans doute nĂ©cessaires pour voir l’économie rejoindre les Ă©tats stationnaires dĂ©crits. En particulier, notre intuition suggĂšre que dans un contexte oĂč Ă  l’état stationnaire c’est-Ă -dire Ă  long terme, les allĂšgements fiscaux et les rĂ©ductions des cotisations patronales sur les bas salaires ont des consĂ©quences analogues sur les taux d’emplois, les effets Ă  court terme seraient trĂšs diffĂ©rents. En effet, Ă  court terme, seuls les taux de participation et le taux de sortie du chĂŽmage sont des variables libres qui peuvent rĂ©agirent instantanĂ©ment aux politiques introduites. En revanche, l’intensification des flux de sortie du chĂŽmage prend du temps pour faire baisser le taux de chĂŽmage et augmenter les taux d’emploi. Ainsi, Ă  court terme, les allĂšgements fiscaux ramĂšneraient de nombreux inactifs vers le chĂŽmage et feraient augmenter le taux de chĂŽmage dans des proportions plus importantes que les allĂšgements de charges patronales sur les bas salaires. On retrouverait alors le message dĂ©livrĂ© par le modĂšle statique d’offre et de demande de travail en prĂ©sence de salaire minimum. Les allĂšgements fiscaux pourraient accroĂźtre temporairement le chĂŽmage, en augmentant le taux de participation. De ce point de vue, les allĂšgements fiscaux prĂ©sente un inconvĂ©nient qui n’apparaĂźt pas dans une analyse comparant des Ă©tats stationnaires. Figure 10. Impact de la part de l’allĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă  20 % du RMI Impact de la part de l’allĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă  20 % du RMI ANNEXES 32L’objet de cette annexe est d’exposer le modĂšle utilisĂ© dans cet article, ainsi que sa calibration. Le programme de simulation numĂ©rique Ă©crit avec le logiciel MathĂ©matica est disponible sur internet Ă  l’adresse http /// www. u-paris2. fr/ ermes/ membres/ lehman/ hehman. htm Le modĂšle microĂ©conomique 33La taille de la population en Ăąge de travailler est constante, et sa mesure est normalisĂ©e Ă  1. On note ei l’effort de recherche du chĂŽmeur i. Le taux de sortie du chĂŽmage du chĂŽmeur est alors ei ? ? oĂč ? est un paramĂštre exogĂšne dans ce premier modĂšle et qui sera dĂ©terminĂ© par la suite. Un agent ayant un revenu x et cherchant un emploi avec une intensitĂ© e est supposĂ© bĂ©nĂ©ficier d’un flux d’utilitĂ© v x ? d e . On adopte les spĂ©cifications suivantes On a donc v ? . > 0, v ? . ? 0, et d ? . > 0 et d ? . > 0. On note b l’allĂšgement des taxes payĂ©es par les salariĂ©s, w le salaire minimum brut des salariĂ©s SMIC , z le revenu des chĂŽmeurs, q le taux de destruction des emplois. W et Wu, les espĂ©rances d’utilitĂ© intertemporelle respectivement d’un employĂ© et d’un chĂŽmeur, sont alors dĂ©finis par les Ă©quations La condition du premier ordre du programme du chĂŽmeur impose 0 = ? W ? Wu ? d ? ei . La condition du second ordre s’écrit ? d ? ei < 0. Elle est vĂ©rifiĂ©e dĂšs que la fonction de dĂ©sutilitĂ© de l’effort est strictement convexe. Les Ă©quations 2 et 3 impliquent L’effort optimal de recherche est donc implicitement dĂ©fini par Le taux de sortie du chĂŽmage est donc simplement donnĂ© par la valeur e * d’équilibre donnĂ©e par 4, soit e * ? ?. On en dĂ©duit aisĂ©ment le taux de chĂŽmage d’équilibre stationnaire, donnĂ© par l’équation d’équilibre des flux, qui implique Pour mener la statique comparative de ce premier modĂšle, il suffit de diffĂ©rencier l’équation 4. Le thĂ©orĂšme des fonctions implicites implique alors que pour n’importe quelle variable x, de */ dx = ? S?x /S?e. Tout d’abord, nous avons Nous en dĂ©duisons par consĂ©quent que pour n’importe quelle variable x, de */ dx est du signe de S?x. On a alors L’effort de recherche augmente et donc le chĂŽmage diminue avec l’allĂšgement de taxes et le SMIC. L’effort de recherche diminue avec le montant des allocations chĂŽmage et il augmente avec le paramĂštre ? d’efficacitĂ© du processus de recherche. 34Pour Ă©talonner ce premier modĂšle, nous dĂ©sirons que, dans la situation de rĂ©fĂ©rence oĂč il n’y a pas d’allĂšgement de taxes, l’élasticitĂ© de la durĂ©e du chĂŽmage au montant des allocations corresponde Ă  celle estimĂ©e sur des donnĂ©es microĂ©conomĂ©triques. Nous notons ? cette Ă©lasticitĂ©. La durĂ©e moyenne du chĂŽmage est Ă©gale Ă  1/ e ? ? . Aussi, ? correspond Ă©galement Ă  l’opposĂ©e de l’élasticitĂ© de e par rapport Ă  z. Nous obtenons finalement Pour Ă©valuer les effets de l’introduction d’un allĂšgement de taxes, nous avons fixĂ© les paramĂštres suivants, en considĂ©rant une durĂ©e hebdomadaire du travail Ă  20 heures sur 47 semaines annuelles Nous avons alors voulu reproduire une situation de rĂ©fĂ©rence avec un taux de chĂŽmage Ă©gal Ă  20 % et une Ă©lasticitĂ© ? = 1, ce qui nous a conduit Ă  fixer La prise en compte de la participation s’effectue en supposant que les individus peuvent obtenir un revenu hors marchĂ© du travail. On suppose que les revenus que les individus peuvent obtenir en dehors du marchĂ© du travail sont distribuĂ©s uniformĂ©ment sur l’intervalle { V?, V+ }. Le taux de participation est donc Ă©gal Ă  Vu ? V? / V+ ? V? . En outre, l’élasticitĂ© de la participation par rapport au gain salarial instantanĂ© est Ă©gale Ă  d Vu / dw ? w / V+ ? V? . En fixant le taux de participation Ă  60 % et l’élasticitĂ© de la participation Ă  0,4 dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, on en dĂ©duit l’intervalle { V?, V+ }. 35On Ă©value alors les effets de l’introduction de l’allĂšgement de taxes en partant d’une valeur initiale de b = 0 Ă  une valeur terminale de b = z. Le modĂšle macroĂ©conomique 36Le modĂšle d’appariement proposĂ© par Pissarides [2000] permet de modĂ©liser Ă  la fois le comportement de demande de travail des entreprises et les externalitĂ©s qui existent dans les processus de recherche. Soit e ? l’effort moyen fourni par les chĂŽmeurs. On suppose que le flux d’emplois créés est une fonction du nombre V d’emplois vacants postĂ©s par les firmes, du nombre de chĂŽmeurs Ă  la recherche d’un emploi et de leur effort de recherche moyen e ?. Cette liaison est dĂ©crite par la fonction d’appariement Cette fonction d’appariement vĂ©rifie les propriĂ©tĂ©s habituelles de rendements constants, de croissance et de concavitĂ© en U et en V. En rĂ©alitĂ©, ce n’est pas le nombre de chĂŽmeurs U per se qui dĂ©termine les flux d’embauches, mais le nombre de chĂŽmeurs efficaces, Ă  savoir e ? ? ? U. À partir de l’équation 10, on peut dĂ©terminer le taux d’embauche sur un emploi vacant M/V. Celui-ci vĂ©rifie oĂč ? est un indicateur de tension sur le marchĂ© du travail. On peut Ă©galement dĂ©terminer le taux de sortie du chĂŽmage d’un individu effectuant l’effort ei. Ce taux vaut ei e M =i e ? ? V M. Le rendement privĂ© de l’effort de recherche rĂ©side en partie e U e e ? ? ? U V dans la capacitĂ© Ă  se distinguer des autres chercheurs d’emploi. Toutefois, l’efficacitĂ© du processus de rencontre est Ă©galement affectĂ©e au niveau agrĂ©gĂ©. On peut alors endogĂ©nĂ©iser le paramĂštre ? d’efficacitĂ© du processus de recherche d’emploi. On obtient Ainsi, lorsque ? = 0, l’intensitĂ© de recherche n’affecte pas les flux agrĂ©gĂ©s de sortie du chĂŽmage e ?. Au contraire, lorsque ? = 1, l’intensitĂ© de recherche est aussi efficace au niveau microĂ©conomique qu’au niveau macroĂ©conomique. Le paramĂštre ? permet donc d’intĂ©grer cette idĂ©e d’externalitĂ© des processus de recherche qui font que la recherche d’emploi peut ĂȘtre plus rentable au niveau microĂ©conomique qu’au niveau macroĂ©conomique, une partie de l’effort de recherche ne permettant pas d’amĂ©liorer directement le processus d’appariement mais permettant simplement Ă  chaque chĂŽmeur de mieux se distinguer des autres chercheurs d’emplois. 37Afin de modĂ©liser le comportement des entreprises, on note y la productivitĂ© d’un emploi occupĂ©, c le coĂ»t de postage d’un emploi vacant, ?, le taux de charges patronales au niveau du SMIC, J la valeur d’un emploi occupĂ© et Jv la valeur d’un emploi vacant. On obtient On suppose que les firmes sont libres de poster des emplois vacants. La condition de libre entrĂ©e Jv = 0 permet alors de dĂ©crire la demande de travail de l’économie On obtient une relation dĂ©croissante entre le coĂ»t du travail 1 + ? w et l’indicateur de tension sur le marchĂ© du travail ?. Cette condition exprime l’égalitĂ© entre l’espĂ©rance de coĂ»t d’un emploi vacant et l’espĂ©rance de profit d’un emploi pourvu. Lorsque la productivitĂ© diminue ou que le coĂ»t du travail augmente, la valeur des emplois pourvus diminue, ce qui incite les entreprises Ă  poster moins d’emplois vacants. 38À partir de la valeur de ? dĂ©finie par 14, l’équilibre est obtenu en remarquant que, les agents Ă©tant ex ante homogĂšnes, l’équation 4 implique que tous les chĂŽmeurs prennent la mĂȘme dĂ©cision en matiĂšre d’intensitĂ© de recherche. Aussi, ei = e ? = e. L’élasticitĂ© de la demande de travail L par rapport au coĂ»t du travail se calcule selon Compte tenu de la valeur du paramĂštre de tension ? dĂ©terminĂ©e par l’équation 14 de demande de travail, et de valeur endogĂšne de ? dĂ©terminĂ©e par l’équation 11, l’équation 4 dĂ©terminant implicitement l’effort de recherche au niveau macroĂ©conomique peut se réécrire Les effets de l’allĂšgement de taxes au niveau macroĂ©conomique sont alors obtenus en diffĂ©rentiant l’équation 15. On obtient Les valeurs d’équilibre de la tension du marchĂ© du travail ? et de l’intensitĂ© de recherche e sont dĂ©finies par les deux Ă©quations 14 et 15. On peut distinguer deux cas particuliers ? = 1. ? ne dĂ©pend que de ?, dĂ©terminĂ© par le programme de la firme, e ? = 0 et ? l’allĂšgement de taxes a le mĂȘme impact au niveau microĂ©conomique et macroĂ©conomique. 39? = 0, le taux de sortie du chĂŽmage e ? ? = ? m ? ne dĂ©pend que du comportement des entreprises qui n’est pas affectĂ© par la recherche d’emploi. L’allĂšgement de taxes n’a alors pour seuls effets que de diminuer l’utilitĂ© des chĂŽmeurs et d’augmenter celle des travailleurs. 40Pour Ă©talonner le modĂšle, et dĂ©finir les valeurs d’équilibre de ces deux variables, il reste Ă  dĂ©terminer les valeurs des paramĂštres y, m0, ?, ?, c, ?. Nous fixons Ă  0,5 la valeur de l’élasticitĂ© ? de la fonction d’appariement par rapport au taux de chĂŽmage Mortensen et Pissarides [1999] ou Petrolonguo et Pissarides [2001]. 41Pour dĂ©finir les valeurs de m0, ?, nous utilisons la dĂ©rivĂ©e macroĂ©conomique, notĂ©e ?M, du taux de chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement des allocations chĂŽmage qui a pour expression Notons alors avec un indice 0 les valeurs des variables dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence sans allĂšgement de taxes ni allĂšgement de charge, avec un taux de chĂŽmage de 20 %. Le modĂšle est alors Ă©talonnĂ© en fixant les valeurs suivantes Il s’agit d’un systĂšme de trois Ă©quations Ă  trois inconnues m0, ?0 et ? e0 rĂ©sulte de la calibration du modĂšle microĂ©conomique, et vaut 0,012. 42Pour Ă©talonner les valeurs de y, ? et c, nous utilisons l’équation de partage de la valeur ajoutĂ©e, la demande de travail dans l’état de rĂ©fĂ©rence, et l’expression de la dĂ©rivĂ©e de la demande de travail par rapport au coĂ»t du travail au niveau macroĂ©conomique, soit c’est un systĂšme de trois Ă©quations Ă  trois inconnues en y, ? et c. 43Les graphiques 8 Ă  10 sont obtenus en supposant que le coĂ»t de financement du RMI est de 25 milliards de francs. On considĂšre un allĂšgement de charge de 20 % du montant du RMI. En notant b le montant de l’allĂšgement, L le volume de l’emploi et L0 le volume de l’emploi en l’absence d’allĂšgement, le coĂ»t de la mesure d’allĂšgement des charges est Ă©gal Ă  b L ? z L ? L0 . Le marchĂ© du travail, point de rencontre entre l’offre et la demande, a Ă©tĂ© fortement perturbĂ© depuis dĂ©but 2020. Une politique active de l’emploi, avec un plan de relance, a permis de sauver certaines entreprises de la faillite, dont des mesures de chĂŽmage partiel pour Ă©viter des licenciements. Aujourd’hui, non seulement le taux de chĂŽmage en France diminue, mais on assiste Ă©galement Ă  une hausse de l’emploi et Ă  une relance de l’économie française. Ainsi, tous les indicateurs sont au vert ! Pourtant, malgrĂ© un marchĂ© du travail favorable, environ une entreprise sur deux[1] rencontre toujours des difficultĂ©s de recrutement en France. Quelles sont les raisons de ce dĂ©calage entre l’offre et la demande ? Quels sont les leviers Ă  activer ? État des lieux et dĂ©cryptage. TĂ©lĂ©chargez notre Ă©tude sur le marchĂ© de l’emploi et le comportement des candidats en 2022 Le marchĂ© du travail en chiffres Ces derniĂšres annĂ©es, et en particulier en raison de la crise sanitaire, le marchĂ© du travail a Ă©tĂ© en proie Ă  de nombreux bouleversements, avec des impacts consĂ©quents sur les chiffres de l’emploi. Une baisse du chĂŽmage AprĂšs une explosion de la croissance en 2021 +7%, la baisse du taux de chĂŽmage a Ă©tĂ© significative au quatriĂšme trimestre 2021 -0,6% comparĂ© au trimestre prĂ©cĂ©dent, ce qui reprĂ©sente 7,4% de la population active. Ces rĂ©sultats positifs ont particuliĂšrement profitĂ© aux jeunes, dont le taux de chĂŽmage, Ă  15,9 %, a baissĂ© de 3,6 points sur le dernier trimestre 2021. Ils ont bĂ©nĂ©ficiĂ© en parallĂšle d’un recours accru aux types de contrats d’alternance, probablement favorisĂ© par les politiques actives de l’emploi dont les aides Ă  l’embauche d’apprentis[2]. Notons que, depuis fin 2015, le niveau d’emploi des jeunes a augmentĂ© de 5,3 points. En ce qui concerne les seniors de plus de 50 ans, le taux de chĂŽmage diminue Ă  peine, avec 5,8%. De plus, si les besoins de main-d’Ɠuvre Ă©taient dĂ©jĂ  Ă©levĂ©s avant l’épidĂ©mie, ceux-ci se sont encore intensifiĂ©s ces derniers mois, engendrant une recrudescence du recours Ă  l’intĂ©rim, pour remplacer les salariĂ©s absents sur un marchĂ© du travail en tension. Une hausse de la crĂ©ation d’emplois sur le marchĂ© du travail La diminution du chĂŽmage s’explique, entre autres, par une augmentation de l’emploi consĂ©quente, soit 648 200 crĂ©ations nettes de postes en 2021 dans le secteur privĂ©, selon l’INSEE[3]. Une augmentation de 3,3 %, dĂ©passant de prĂšs de 300 000 emplois le niveau d’avant-crise, fin 2019. De plus, l’Insee annonce la crĂ©ation d’environ 80 000 emplois au premier semestre 2022[4]. Indeed France souligne Ă©galement une hausse du volume d’offres en mars 2022 +5,8 % par rapport Ă  janvier 2022, mais encore un volume d’offres d’emploi de + 35,5 % par rapport Ă  l’avant-pandĂ©mie. Cette amĂ©lioration du marchĂ© du travail, qui fait suite Ă  la reprise d’activitĂ© post-crise sanitaire doit toutefois ĂȘtre relativisĂ©e. En effet, des incertitudes demeurent en raison d’élĂ©ments contextuels. La guerre en Ukrainienne, mais aussi un Ă©ventuel rebond de l’épidĂ©mie Covid-19, font partie des alĂ©as Ă  envisager dans les prochains mois. Les consĂ©quences seraient des difficultĂ©s d’approvisionnement, et/ou des arrĂȘts d’activitĂ© d’entreprises. Les secteurs qui recrutent Les entreprises qui recrutent se situent dans quasiment tous les secteurs d’activitĂ©[5] la santĂ©, les services Ă  la personne, la logistique et le transport, l’hĂŽtellerie-restauration, le commerce, la grande distribution, l’informatique et l’IT, le BTP, et l’industrie. De nombreuses crĂ©ations d’emplois sont Ă©galement envisagĂ©es dans les annĂ©es Ă  venir pour remplacer les dĂ©parts Ă  la retraite, notamment sur des mĂ©tiers comme aide-soignant, aide Ă  domicile, agent de propreté  En attendant, les entreprises de travail temporaire restent trĂšs sollicitĂ©es. Le site Emploi store, vers lequel renvoie PĂŽle emploi, propose un accĂšs simple et rapide aux informations du marchĂ© du travail, avec un moteur de recherche qui permet de sĂ©lectionner un mĂ©tier, un secteur d’activitĂ© ou une rĂ©gion. Échangeons ensemble Echangez avec un expert pendant 30 minutes sur vos besoins. RÉSERVER Des difficultĂ©s de recrutement persistent Bien que la baisse du chĂŽmage soit significative, le nombre de demandeurs d’emploi reste Ă©levĂ© par rapport Ă  d’autres pays de la zone euro[6]. Alors, comment expliquer le fait que les entreprises continuent Ă  rencontrer des difficultĂ©s Ă  recruter, et que les tensions sont mĂȘme plus fortes qu’avant la crise sanitaire ? Des raisons conjoncturelles Si la rĂ©ouverture de l’économie mi-2021 explique en partie la baisse du chĂŽmage, elle ne justifie pas une telle hausse des difficultĂ©s de recrutement. Plus d’une entreprise sur deux en connaĂźt et 78 % des grandes entreprises s’attendent Ă  en avoir au premier trimestre 2022, selon l’APEC. Le marchĂ© du travail se caractĂ©rise aujourd’hui par un dĂ©sajustement entre l’offre de travail des travailleurs et la demande de travail des entreprises. Or, comme le veut la loi de l’offre et de la demande, avec un nombre d’offres d’emploi supĂ©rieur Ă  la demande, le marchĂ© de l’emploi est saturĂ© et la plupart des secteurs d’activitĂ© en tension. Un marchĂ© du travail embouteillĂ© Le problĂšme est certes conjoncturel, mais avec la reprise de l’activitĂ© Ă©conomique et une hausse de leur chiffre d’affaires, toutes les entreprises veulent embaucher en mĂȘme temps et parfois, le mĂȘme type de profil. De fait, la concurrence entre les entreprises s’accentue, et ce, doublement, sur les mĂ©tiers pĂ©nuriques. Les candidats ont donc le choix et s’adressent au mieux offrant. Le rapport candidats/recruteurs est pour ainsi dire inversĂ©. Des profils inadaptĂ©s aux besoins des entreprises En ce qui concerne l’embauche de cadres, un baromĂštre[7] de l’APEC prĂ©cise que les intentions de recrutement se maintiennent, mais que 78 % des entreprises s’attendent Ă  rencontrer des difficultĂ©s de recrutement en 2022. De mĂȘme, en 2021, un quart des entreprises qui souhaitaient embaucher un/ou plusieurs cadres ont dĂ» renoncer, essentiellement faute de candidatures adaptĂ©es au profil recherchĂ© ou, tout simplement, par dĂ©faut de candidats. Des secteurs dĂ©jĂ  en tension Les problĂšmes de recrutement, qui Ă©taient dĂ©jĂ  prĂ©sents en 2019, ont Ă©tĂ© exacerbĂ©s dans les secteurs ou mĂ©tiers pĂ©nuriques, en raison de la conjoncture et de la concurrence accentuĂ©e par la reprise. Les freins Ă  l’embauche sont connus manque d’attractivitĂ©, horaires dĂ©calĂ©s, pĂ©nibilitĂ©, bas salaires
 Aussi, de nombreux postes Ă  pourvoir dans ces secteurs restent encore vacants. Les exigences des millennials Autre Ă©lĂ©ment Ă  prendre en compte par les services ressources humaines l’entrĂ©e des millennials sur le marchĂ© du travail et leur diffĂ©rence de culture. Plus mobiles, plus flexibles, mais aussi plus individualistes, ils restent en moyenne deux Ă  trois ans dans une entreprise. Leurs valeurs vis-Ă -vis du travail divergent Ă©galement il n’est plus question de travailler seulement pour gagner sa vie. Leurs motivations ? Le sens donnĂ© au travail, la qualitĂ© de vie, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle. D’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, le recrutement des millennials pose la question de l’attractivitĂ© de l’entreprise et de la marque employeur, qui concerne tous les profils. Les leviers Ă  activer DiffĂ©rents leviers sont Ă  mettre en place pour apporter, non pas une solution au chĂŽmage, mais pour rĂ©duire les difficultĂ©s de recrutement rencontrĂ©es par les entreprises et favoriser les embauches sur le marchĂ© du travail. D’ailleurs, ces derniĂšres ont dĂ©jĂ  en main une partie des rĂ©ponses. La formation professionnelle L’une des raisons pour lesquelles les entreprises ont du mal Ă  trouver des profils adaptĂ©s aux postes Ă  pourvoir est le nombre insuffisant de personnes formĂ©es Ă  leurs besoins spĂ©cifiques. Des actions de formation sont donc Ă  mettre en place au niveau institutionnel mais aussi au niveau des entreprises, par la formation interne et le recrutement d’apprentis. Le dĂ©veloppement des compĂ©tences La gestion des talents en interne consiste Ă  la fois Ă  prĂ©server l’employabilitĂ© des salariĂ©s et Ă  entretenir la compĂ©titivitĂ© de l’entreprise, Ă  favoriser la mobilitĂ© interne et Ă  fidĂ©liser. Un collaborateur avec de vraies perspectives d’évolution professionnelle sera plus motivĂ© et engagĂ© vis-Ă -vis de l’entreprise. De quoi sĂ©duire Ă©galement les candidats potentiels
 L’amĂ©lioration des conditions de travail Agir sur la qualitĂ© de vie au travail incite les salariĂ©s Ă  s’engager. La prĂ©vention des risques, l’équilibre vie professionnelle et vie privĂ©e, les horaires variables, le tĂ©lĂ©travail, la reconnaissance des collaborateurs
 sont autant de facteurs sur lesquels les DRH peuvent travailler. De surcroĂźt, une rĂ©munĂ©ration juste, adaptĂ©e au poste et Ă  leurs compĂ©tences, favorise la rĂ©tention des salariĂ©s sur le marchĂ© du travail. Des processus de recrutement Ă  optimiser Recruter rapidement permet de recruter des candidats trĂšs sollicitĂ©s et plus volatiles qu’auparavant. Il s’agit plus prĂ©cisĂ©ment de rĂ©duire la durĂ©e du process de recrutement, pour plus de rĂ©activitĂ©. De plus, il est primordial de rĂ©pondre aux attentes des candidats en commençant par les informer sur les diffĂ©rentes Ă©tapes du recrutement, du sourcing Ă  l’entretien d’embauche. Pour trouver un candidat avec des compĂ©tences spĂ©cifiques, il est possible de gagner du temps en ayant recours Ă  un cabinet de recrutement spĂ©cialisĂ© ou gĂ©nĂ©raliste. De mĂȘme, faire appel Ă  un chasseur de tĂȘtes pour trouver des profils rares peut ĂȘtre une solution. L’attractivitĂ© Dans un quart des cas[8], les tensions de recrutement sont liĂ©es Ă  des conditions de travail rĂ©vĂ©lant un dĂ©ficit d’attractivitĂ©, notamment les mĂ©tiers comme infirmier, aide-soignant, conducteur routier, aide Ă  domicile
 Des conditions de travail plus flexibles, qui tiennent compte de l’humain, amĂ©liorent l’attractivitĂ© de l’entreprise et, Ă  terme, le nombre d’embauches prĂ©vues. En optimisant la marque employeur et en communiquant sur sa valeur ajoutĂ©e, via notamment les rĂ©seaux sociaux comme Linkedin, l’entreprise devrait Ă©galement rĂ©duire les tensions actuelles et donner envie Ă  tout bon candidat de postuler. Dans un contexte aussi concurrentiel et avec de nombreux recrutements Ă  venir, les entreprises devront effectuer des ajustements pour attirer les candidats, qu’ils soient jeunes diplĂŽmĂ©s ou cadres expĂ©rimentĂ©s. Hausse des rĂ©munĂ©rations, formation des profils qui ne correspondent pas totalement aux besoins, bonheur au travail, optimisation de la marque employeur
 sont autant d’actions Ă  envisager pour concrĂ©tiser les perspectives de recrutement. TĂ©lĂ©chargez notre Ă©tude sur le marchĂ© de l’emploi et le comportement des candidats en 2022 ———————————————————————————- [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] DATE DE PUBLICATION25/08/2022 TYPE DE CONTRATTitulaireRECRUTEURMETROPOLE DU GRAND PARIS CATÉGORIEALIEUX DE TRAVAILPARIS SALAIRENon communiquĂ©CODE POSTAL75013 VALABLE JUSQU'AU25/10/2022PosteRecrute par voie statutaire, Ă  dĂ©faut contractuelle contrats de trois ans.Un CHARGE DE MISSION ZFE – CONTROLE H/FCadre de catĂ©gorie A, filiĂšre administrative, cadre d’emploi attachĂ© territorialLa DEEC est organisĂ©e en deux services un service dĂ©veloppement durable » et un service GEMAPI – Eau ».Le service dĂ©veloppement durable » intervient sur la lutte contre la pollution de l’air et notamment la mise en place et la gestion de la Zone Ă  Faible Emission ZFE, ainsi que la lutte contre les nuisances sonores et l’élaboration du Plan de PrĂ©vention et d’Exposition aux Bruits PPBE.Il est en charge de l’élaboration du plan climat air Ă©nergie PCAEM et de son animation ainsi que de la politique de soutien aux actions de maĂźtrise de la demande d’ intervient dans la promotion de la valorisation du patrimoine naturel et paysager, notamment Nature et agriculture en service GEMAPI – Eau » est en charge de la Gestion des milieux aquatiques et prĂ©vention des inondations GEMAPI. Il porte les travaux de mise en place des politiques et actions de prĂ©vention avec les partenaires concernĂ©s, notamment la prĂ©paration des phases de travaux et d’investissements dĂ©diĂ©s, notamment via les recettes issues de la taxe dĂ©taillĂ©es du posteCoordination globale du contrĂŽle sanction automatisĂ© CSA, de sa conception Ă  sa mise en Ɠuvre prĂ©figuration du dispositif pilotage, dĂ©finition de l'Ă©quipe Ă  constituer gestion administrative et police et des missions potentiellement externalisables, travail en transversalitĂ© avec l'Ă©quipe ZFE et les autres directions concernĂ©es, suivi des AMO pour les missions qui seront dĂ©lĂ©guĂ©es Ă  des prestataires, dans le respect du RGPD ;PrĂ©figuration et pilotage d'un guichet de demande de dĂ©rogations locales de la ZFE copilotage DSI pour la crĂ©ation de la plateforme numĂ©rique Ă©laboration des procĂ©dures et supports, coordination de l'instruction des demandes, organisation du processus de rĂ©ponse aux usagers traitement des demandes de dĂ©rogations, d'informations, des rĂ©clamations ;DĂ©finition et mise en Ɠuvre du programme de dĂ©ploiement des Ă©quipements de contrĂŽle ainsi que des panneaux de signalisation ZFE aux entrĂ©es/sorties de la Zone RĂ©flexion sur les implantations des Ă©quipements CSA et des panneaux ZFE en lien avec un AMO Ă  missionner et Ă  piloter, suivi des paramĂ©trages des Ă©quipements de contrĂŽle, dialogue avec les gestionnaires d'espaces publics communes, EPT, DĂ©partements, Etat , instruction et suivi des subventions Ă  l'acquisition des panneaux ZFE en lien avec le pĂŽle administratif de la direction ;PrĂ©figuration et pilotage de la mise en Ɠuvre du pouvoir de police procĂ©dures, instances, lien avec l'ANTAÏ, dimensionnement des besoins et d'un service dĂ©diĂ©.SujĂ©tions liĂ©es au poste rĂ©unions, dĂ©placements sur le territoire mĂ©tropolitainRĂ©gime de congĂ©s 25 jours de congĂ©s payĂ©s annuels et 2 jours de RTT/ de travail MĂ©tropole du Grand Paris – 15/19 avenue Pierre MendĂšs France – 75013 PARISProfilConnaissance du fonctionnement des collectivitĂ©s locales, des enjeux et des Ă©volutions de l’intercommunalitĂ©, en particulier en Île-de-FranceParfaite maĂźtrise du fonctionnement, cadre rĂ©glementaire et processus des collectivitĂ©sTrĂšs bonnes connaissances juridiques rĂ©glementations liĂ©es aux ZFE et aux dĂ©rogations, chaine pĂ©nale des infractions, application du pouvoir de police ...Bonnes connaissances sur le fonctionnement des collectivitĂ©s territoriales, sur la gestion de l'espace public, du service au publicMaĂźtrise des logiciels de bureautique indispensable Word, Power Point, ExcelPiloter les dossiers, dispositifs et processus confiĂ©s, ĂȘtre force de proposition et rendre compteBon relationnel avec les collectivitĂ©s gestionnaires de voiries communes, EPT, DĂ©partements, EtatProfil recherchĂ©Niveau d’étude souhaitĂ© bac+ 5Formation requise Master ou diplĂŽme supĂ©rieurAnnĂ©es d’expĂ©rience minimale dans le poste visĂ© ou Ă©quivalent 5 ansExpĂ©rience en collectivitĂ© territoriale ou Ă©tablissement public apprĂ©ciĂ©eExpĂ©rience confirmĂ©e en conduite de projetEmployeurLa MĂ©tropole du Grand Paris a vu le jour le 1er janvier 2016. Un projet mĂ©tropolitain dĂ©finit les orientations gĂ©nĂ©rales de sa politique conduite dans le cadre des compĂ©tences dĂ©finies par les lois NoTRE et MĂ©tropole est une intercommunalitĂ© qui constitue le niveau et l'espace de dialogue et d'orientation stratĂ©gique rassemblant 131 dispositifs structurants majeurs ont Ă©tĂ© lancĂ©s en 2019 au service des 7,2 millions d’habitants mĂ©tropolitains le Plan Climat Air Energie PCAEM, la Zone Ă  Faibles Emissions ZFE, la politique mĂ©tropolitaine de Gestion des Milieux Aquatiques et PrĂ©ventions des Inondations GEMAPI ou encore la construction du Centre Aquatique Olympique pour les JO de Paris en savoir plus employeur Afficher les informationsCandidature lettre de motivation et CV Ă  transmettre sur le site de la MĂ©tropole

l offre et la demande de travail